12/12/2014

Préparation des semis, terre végétale et bétonnière…by Aristote

Quand c’est le moment, faire ses semis c’est important pour plusieurs raisons :
D’abord parce que cela évite d’acheter des plants qui peuvent être coûteux à la longue et surtout si on les achète de mauvaise qualité.


Avec un sachet de graines on obtient également plus de plantes qu’un plant acheté en jardinerie.
Ce geste est aussi une façon de me rapprocher d’une notion qui m'est chère, celle de la quête vers l’autonomie.

Semer, c’est en quelque sorte une prise en main de son destin.
Le problème, c’est que mon terrain est surtout argileux et donc pauvre en terre végétale.
Autre souci, je n’ai pas de serre, à part deux petites de secours que j’ai pu bricoler mais qui sont loin d’être suffisantes.
J’ai donc choisi de faire mes semis dans des bacs en polystyrène que j’ai récupéré chez un marchand. Je les superpose sur des petites palettes récupérées et je perce le fond de plusieurs trous pour que l’eau après arrosage puisse s’égoutter.



Ces bacs, je les stocke à l’abri du froid dans mon garage qui me sert également de jardin d’hiver. J’ai en effet eu la bonne idée d’y intégrer une grande baie vitrée qui laisse bien passer le soleil.

Pour la terre végétale c’est plus compliqué.
Certainement, vous me direz que pour faire mes semis je n’ai qu’à acheter du terreau. C’est vrai ! Mais encore une fois, ma logique est de raisonner comme quelqu’un qui cherche à être autonome.
Je devais donc trouver avec les moyens du bord une solution qui me permette de fabriquer une terre suffisamment riche pour produire mes plants.
Si vous vous chauffez au bois, vous remarquerez qu’à l’endroit du stockage le terrain tout autour reçoit les débris des coupes successives (Copeaux de bois, sciure etc..), cette terre avec le temps s’enrichit.
Avec une pelle, j’extrais à cet endroit, la couche supérieure du sol et j’en remplis une bonne brouette.
Deuxièmement, je récupère aussi une brouette de mon compost qui a séjourné tout l’hiver.
Enfin, j’ajoute à tout cela un reste de vieux sable que j’avais stocké à l’occasion de mes derniers travaux de maçonnerie.
Pour que le mélange soit homogène, j’ai pour cela eu l’idée d’utiliser ma bétonnière.
Ce n’est pas fatiguant et ça marche très bien.
Bon pour info, ne vous étonnez pas que ma bétonnière se trouve dans le garage au moment de la préparation, le temps était menaçant.

Un petit schéma explicatif pour vous montrer les proportions utilisées pour chaque élément. Compost, terre végétale et sable. (Je précise qu’il n’y a que le petit tas fabriqué à gauche qui n’est pas proportionnel au reste)
J’ai donc au final avec les moyens du bord une terre enrichie et prête à recevoir mes semis :
Je remplis chaque bac de ma fameuse terre et je commence à planter mes graines.
Les petites palettes que j’ai placé en-dessous des bacs sont très utiles pour les transporter avec le diable. Une bâche plastique au sol pour éviter que l’eau après arrosage ne tache mon béton.
J’ai pris soin de découper des morceaux de carton qui vont me permettre d’inscrire les différentes graines que j’ai planté. C’est très important car une fois, j’avais tout mélangé et j’ai planté des concombres à la place des courgettes. (Les plants, quand c’est petit, ils se ressemblent tous)




Ensuite je sépare chaque plantation par des bandes de carton et je place mes étiquettes bien en évidence.

Petit détail sur les graines de tomate pour ceux qui ne connaissent pas l’astuce.
Pour stocker mes graines, l’automne dernier, je les ai étalé sur un sopalin. C’est beaucoup plus facile. On les met ensuite au soleil pour qu’elles sèchent, on plie le sopalin et on range. Si bien qu'au moment des semis, il n’y a plus qu’à déplier et enterrer les graines toujours avec le sopalin (qui est biodégradable car c'est de la cellulose) de cette façon :
Et voilà, un petit arrosage et un voile d’hiver par précaution et le tour est joué. On verra le résultat dans quelques semaines…
Ah! et je ne résiste pas au passage, à vous montrer mon dernier potiron que je vais déguster bientôt.


Appétissant n’est-ce pas ?

          "Qui s'instruit sans agir, labour sans semer. (Proverbe arabe)

 

Source : http://www.le-projet-olduvai.com/t7108-preparation-des-semis-terre-vegetale-et-betonniere 

1 commentaires:

Pourquoi pas... dans la recette, attention à ne pas prendre n'importe quel sable. Du sable plein de sel n'aiderait pas la pousse par exemple.

Pour les graines, faites les vous mêmes, vous en aurez beaucoup plus que dans un sachet du commerce et pourrez faire plusieurs tentatives de semis. Ca permet de faire du troc de graines et partager les approvisionnements.

Avec un terrain bien paillé en hiver, le sol reste souple et on peut semer en pleine terre suivant le type de plantes (le potiron, ça va tout seul)

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